Bien que les incidents techniques à l’origine d’importants retards à la gare Paris-Montparnasse aient été en partie résolus vendredi 28 juillet au soir, la nuit a été marquée par d’importants retards et la circulation des trains était toujours affectée samedi matin. « La circulation des trains est perturbée ce matin sur la ligne à grande vitesse Atlantique. La réutilisation du personnel et du matériel a été impactée par les retards liés aux intempéries de la veille », a annoncé la SNCF Voyageurs sur Twitter, rebaptisé X.
« Nous avons quelques retards sur les premiers trains », a abondé un porte-parole de la SNCF à l’Agence France-Presse (AFP), affirmant que « la situation devrait être rétablie ce matin ». « SNCF Réseau est sincèrement désolée de la situation vécue par les clients des TGV empruntant la ligne à grande vitesse [LGV] Atlantique hier soir », a-t-il ajouté.
Le site de la SNCF affichait toujours en milieu de matinée des retards au départ et à l’arrivée de la gare, allant de dix minutes pour un train à destination de Nantes, quarante-cinq minutes pour des trains à destination de Saint-Malo et Lannion, et plus de trois heures pour un train en provenance de Bordeaux.
Des heures de retard
Vendredi après-midi, « les circulations ont été perturbées à l’entrée et [à la] sortie de la ligne à grande vitesse en raison de problèmes de signalisation dus aux intempéries au sud de Massy », a expliqué la compagnie ferroviaire au Monde. La panne de signalisation a été provoquée par « la foudre, tombée sur des équipements, entraînant plusieurs dérangements d’installations de signalisation », au sud de Massy (Essonne), à l’entrée et la sortie de la ligne à grande vitesse.
En début de soirée, la SNCF a annoncé avoir résolu l’incident. Si une partie du trafic TGV a été détournée sur une ligne classique, les retards se sont accumulés en direction et à l’arrivée du sud-ouest et de l’ouest de la France, dont l’arc Atlantique très prisé des vacanciers.
Un journaliste de l’AFP sur place a décrit des halls bondés, avec des voyageurs les yeux rivés sur les écrans d’information. « Je suis très calme, je fais avec. Ce qui m’embête, c’est de traîner les valises », confiait l’une d’entre eux, Colette Baslé, en attendant son train. Cécile, une voyageuse qui devait se rendre à Saint-Brieuc pour les vacances, se montrait-elle aussi fataliste : « Tous les trains ont du retard, la gare est blindée et mon train (…) n’est toujours pas affiché. »
« Les derniers trains sont partis de Montparnasse vers minuit », a précisé samedi SNCF, en ajoutant qu’« aucun train n’a[vait] été annulé ». Un TGV Paris-Le Croisic, parti vendredi avec une heure et demie de retard de Montparnasse, est finalement arrivé avec sept heures et demie de retard, après avoir été arrêté en pleine voie pendant deux heures, selon un témoignage recueilli par un journaliste de l’AFP.
« Le contrôleur a informé les passagers que le conducteur a terminé ses horaires de travail et doit s’arrêter. Un autre conducteur est donc en train d’être dépêché de Paris pour le remplacer », selon ce témoignage. Les voyageurs sont arrivés à 3 h 30 du matin à Nantes, tandis que ceux qui poursuivaient au-delà ont dû descendre du train.
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« Des prises en charge des clients arrivant tardivement en gare ou en rupture de correspondance ont été réalisées », a expliqué l’opérateur ferroviaire. « Pour l’ensemble des voyageurs », SNCF Voyageurs appliquera « les mesures commerciales habituelles » de compensations (garantie G30), tandis que des mesures « supplémentaires sont à l’étude ».
Un million de voyageurs attendus ce week-end
Cet incident est survenu alors que la SNCF attend un million de voyageurs dans les TGV et les Intercités en France au cours de ce week-end de chassé-croisé.
Le 27 juillet 2018, un poste électrique alimentant Montparnasse avait été gravement endommagé par un incendie, un vendredi de chassé-croisé estival également, provoquant des perturbations qui avaient duré plusieurs jours. Un an plus tôt déjà, et toujours à la gare Montparnasse, le trafic avait été paralysé en raison, cette fois, d’une panne de signalisation, qui avait provoqué trois jours de grandes perturbations. Le réseau vieillissant avait alors été mis en cause.
Sur les routes, la circulation était très dense vendredi en fin de journée dans le sens des départs en vacances, avec environ 1 000 km de ralentissements cumulés, avant un samedi classé rouge par Bison futé. La circulation s’annonce plus fluide samedi dans le sens des retours, le grand chassé-croisé des vacanciers devant plutôt avoir lieu le week-end du 5 et 6 août.