Pour la première fois depuis le début de l’envolée des prix, en 2021, la hausse des salaires a (un peu) dépassé l’inflation. C’est ce que montrent les chiffres du deuxième trimestre de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du travail, publiés le 22 septembre.
L’indexation du smic sur l’inflation a permis d’entraîner une hausse des plus bas salaires. Au deuxième trimestre, le salaire mensuel de base des ouvriers a ainsi augmenté de 5,3 % sur un an ; et celui des employés, de 4,9 %. Rapportés à l’inflation (de 4,4 % sur la période), ils ont ainsi rattrapé l’évolution des prix. Résultat, les salaires réels des ouvriers et employés ressortent en hausse à la fin de juin, à moins de 1 %.
En revanche, avec une hausse de seulement 4,3 % pour les professions intermédiaires, et de 3,8 % pour les cadres, les salaires réels de ces deux dernières catégories socioprofessionnelles restent sous la ligne de flottaison. Les professions intermédiaires, de plus en plus nombreuses et féminisées selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), sont très diverses : infirmiers, assistants sociaux, professeurs des écoles, commerciaux, comptables, contremaîtres…
Quelle sera la suite ? A en croire des spécialistes des ressources humaines, les revalorisations salariales pourraient tourner autour de 4,8 % cette année, pour une inflation se situant à environ 4 % à la fin de décembre, d’après les prévisions de l’Insee.