Au moins 32 personnes sont mortes, samedi 28 octobre, dans un nouvel accident dans une mine du géant mondial de l’acier ArcelorMittal au Kazakhstan, selon les autorités du pays. Quatorze mineurs sont encore recherchés. Dans un communiqué publié samedi matin, le groupe sidérurgique et minier confirmait, lui, la mort de 25 employés.
L’annonce de l’incendie et du nombre de victimes a déclenché la colère du président du pays d’Asie centrale, Kassym-Jomart Tokaïev, qui a ordonné à son gouvernement de « mettre fin à la coopération » avec le groupe.
M. Tokaïev a rapidement annoncé la création d’une commission d’enquête. Le gouvernement a, dans la foulée, déclaré dans un communiqué que « des travaux [étaient] en cours » pour que la filiale locale ArcelorMittal Temirtau soit nationalisée. « ArcelorMittal peut confirmer que les deux parties ont […] récemment signé un accord préliminaire pour une transaction qui transférera la propriété à la République du Kazakhstan », a réagi le groupe dans un communiqué, qui précise « s’engager à finaliser cette transaction dans les plus brefs délais ».
Pire accident minier au Kazakhstan depuis 2006
L’accident a eu lieu dans la mine de Kostenko, située non loin de la ville de Karaganda dans le centre du pays. L’administration régionale avait fait état d’un incendie, dans la nuit de vendredi à samedi, et de 40 secouristes sur place, tandis que le ministre des situations d’urgences du pays, Syrym Charipkhanov, avait annoncé se rendre sur les lieux du drame. Les causes de l’accident n’étaient pas précisées. « A l’heure actuelle, le décès de 25 de nos employés a été confirmé et 21 autres sont toujours portés disparus. 206 personnes ont été évacuées en toute sécurité. Il n’existe pas de mots pour exprimer la dévastation que ressent l’entreprise à la suite de cet accident », a déclaré ArcelorMittal dans un communiqué.
ArcelorMittal opère une quinzaine d’usines et de mines dans la zone industrielle extrêmement polluée de cette immense ex-république soviétique riche en ressources naturelles. Le gouvernement kazakh a ces derniers mois dénoncé le « caractère systémique » des accidents impliquant le groupe, qui ont coûté la vie à « plus de cent personnes depuis 2006 ».
Il s’agit du pire accident minier au Kazakhstan depuis 2006, où 41 mineurs avaient perdu la vie dans un site d’ArcelorMittal et le deuxième accident mortel en deux mois sur un site du groupe, après la mort de cinq mineurs à la mi-août dans la même région.