« Le Parc des Princes est un stade chaud, qui nous transporte. J’espère qu’on aura la meilleure version de notre public, surtout quand l’adversaire nous posera des problèmes. » L’entraîneur du Paris Saint-Germain (PSG), Luis Enrique, ne s’y trompe pas. Après quatre matchs de Ligue des champions cette saison, le bilan de son équipe est sans appel : deux nettes victoires à domicile, contre deux tristes défaites à l’extérieur.
Mardi 28 novembre, face à Newcastle (21 heures), le technicien espagnol compte sur les quelque 46 000 supporteurs prévus au Parc des Princes pour pousser Kylian Mbappé et ses coéquipiers, dont le niveau varie depuis le début de la compétition continentale, selon les rencontres. A domicile, contre Dortmund (2-0) et l’AC Milan (3-0), les Parisiens ont livré deux prestations cohérentes, mais, hors de leurs bases, ils ont peiné à imposer leur jeu.
Dans le nord de l’Angleterre, au début du mois d’octobre, les hommes de Luis Enrique ont été bousculés par l’ambiance électrique de St James’Park et n’ont jamais été en mesure de rivaliser face à Newcastle (1-4). Même constat à San Siro, où les Parisiens se sont inclinés sous les chants assourdissants des Rossoneri (1-2), vendredi 7 novembre. Une défaite en Lombardie, qui a fait choir Paris de son fauteuil de leader au profit de Dortmund (7 points). Avec 6 points, le PSG occupe la deuxième place du groupe F, talonné par l’AC Milan (5 points) et Newcastle (4 points).
« On va jouer ce match comme une finale »
De retour sur les bords de Seine, les Parisiens ont la possibilité de composter leur billet pour les huitièmes de finale dès mardi face aux Magpies : une victoire face à Newcastle conjuguée à une défaite ou un match nul de Milan contre Dortmund assurerait à Paris l’une des deux premières places. En revanche, une défaite contre les Anglais mettrait le PSG sous pression avant un déplacement face au bouillant « mur jaune » de Dortmund dans deux semaines. Jamais, depuis la reprise du club francilien par Qatar Sports Investments, en 2011, le PSG n’a été éliminé dès les phases de groupes en Ligue des champions.
« Nous savons que cette compétition peut être très courte, surtout dans un groupe très compliqué, où il n’y a que des matchs décisifs, a fait valoir Luis Enrique en conférence de presse, lundi. On va jouer ce match comme une finale ». Le milieu portugais Vitinha a, lui, assuré que le PSG allait faire « un grand match pour gagner et être bien dans ce groupe ».
Depuis sa cinglante défaite sur la rive nord du Tyne, le PSG s’est rassuré en championnat et se présente devant son public avec des certitudes. Les Parisiens ont enchaîné six victoires en Ligue 1, et des automatismes commencent à prendre forme, à l’image d’Ousmane Dembélé avec plusieurs de ses partenaires. En difficulté depuis plusieurs semaines, l’international tricolore a inscrit son premier but sous le maillot du PSG lors de la victoire probante contre Monaco (5-2), vendredi. « Il génère tellement de choses pour l’équipe que les passes décisives ou les buts importent peu. C’est le joueur le plus déséquilibrant au niveau mondial », a salué Luis Enrique.
Marquinhos et Warren Zaïre-Emery absents
L’ailier français tentera de faire oublier les absents de son équipe, comme le capitaine, Marquinhos, blessé aux ischio-jambiers, ou le phénomène Warren Zaïre-Emery. Le milieu de terrain de 17 ans s’est blessé à la cheville lors de sa première sélection avec les Bleus juste après avoir marqué un but contre Gibraltar (14-0). Le natif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) devrait retrouver les terrains au début de l’année 2024. Mais Luis Enrique n’a « aucun doute » sur le fait que son équipe soit « compétitive », en dépit de ces absences.
De son côté, Newcastle n’a pas su enchaîner en Ligue des champions après sa victoire contre Paris. Les Anglais ont été battus à deux reprises par Dortmund et pointent désormais à la dernière place du groupe F. Pour continuer à rêver d’une qualification, ils doivent absolument obtenir un résultat au Parc des Princes. Pour cela, il leur faudra battre au moins une fois Gianluigi Donnarumma, ce qu’aucune équipe n’est parvenue à faire cette saison en Ligue des champions au Parc des Princes.