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A Rennes, le nouveau métro de Siemens hors service pour plusieurs mois

Un train circule sur la ligne B du métro de Rennes, le 19 septembre 2022.

Les visages sont fermés, ce mardi 9 janvier, au premier étage des bureaux de Rennes Métropole. Nathalie Appéré, maire (Parti socialiste) de Rennes depuis 2014 et présidente de l’agglomération, se dépêche d’entamer la conférence de presse consacrée au sujet qui alimente toutes les discussions localement : la paralysie de la seconde ligne de métro.

Hors service du 18 novembre au 22 décembre 2023, les vingt-cinq rames développées par Siemens Mobility sont de nouveau à l’arrêt depuis le 3 janvier. « Il va falloir s’armer de patience. La réparation relève du temps long, de l’ordre du trimestre, prévient Mme Appéré. Cette panne est un coup dur pour le territoire. Nous mesurons l’impact sur la vie quotidienne des habitants. Au-delà des usagers de la ligne, c’est toute l’architecture du réseau de transports qui est impactée. »

Depuis son inauguration, le 20 septembre 2022, la seconde ligne de métro qui croise la première s’est imposée dans le quotidien des Rennais. Trois habitants sur quatre vivent désormais à moins de 600 mètres d’un arrêt. Après quatorze mois d’activité sans accroc, la ligne B a atteint ses objectifs : 110 000 tickets validés quotidiennement, soit un quart de l’activité du réseau de transports en commun de l’agglomération rennaise, géré par Keolis.

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Réaménagement des lignes de bus

L’arrêt bouleverse la mécanique de cette ville que les élus façonnent pour devenir la cité « la plus marchable de France ». Les habitués de la ligne B se massent dans des bus qui affichent rapidement complet ou se résignent à marcher, à pédaler ou à utiliser leur voiture. Pour endiguer la pagaille, Keolis promet un réaménagement « profond » des lignes de bus « d’ici un mois ». Le temps de repenser des itinéraires, de retravailler la signalétique des 1 500 arrêts et de reprendre les plannings des 600 chauffeurs…

Plus que les solutions d’urgence annoncées le 9 janvier, ce qui intéresse, ce sont les raisons de l’arrêt brutal de cet équipement qui a coûté 1,3 milliard d’euros. Les regards se braquent sur Stéphane Bayon de Noyer, responsable du métro rennais pour Siemens Mobility.

Moins loquace que la maire de Rennes, le représentant de l’industriel pèse ses mots pour évoquer les défaillances du Cityval. Cette technologie automatisée naviguant sur des pneumatiques, expérimentée à Rennes et développée à Toulouse, est devenue « la fierté » du groupe allemand. L’ingénieur raconte brièvement ce 3 janvier, lorsque, à 7 h 20, le système de sécurité de l’installation rennaise s’est déclenché.

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