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Emmanuel Macron et l’avenir des océans, entre ambitions et réalités

Emmanuel Macron n’a pas attendu le 1er janvier pour l’annoncer : vue de France, 2024 va être l’année de la mer. Avec, en ligne d’horizon, la conférence des Nations unies sur l’océan, qui doit se tenir à Nice en juin 2025. Le président de la République a déjà fait savoir à quel point il s’enorgueillit d’organiser, avec le Costa Rica, la troisième édition de cet événement mondial. Il en a fait part aux chefs d’Etat et aux journalistes de toutes nationalités présents à Dubaï, aux Emirats arabes unis, lors de la COP28 sur le climat, en décembre 2023.

Il l’avait déjà évoqué devant ceux qui avaient fait le déplacement à Paris, le 10 novembre, pour le Sommet des pôles. Il l’a dit aussi le 28 novembre, à l’occasion des Assises de l’économie de la mer, à Nantes, où il a détaillé quelques initiatives : des Journées du patrimoine maritime en septembre, un « loto de la biodiversité » et une fête de la science centrée sur l’océan en 2025.

L’océan est « à la fois le plus grand puits de carbone au monde et le plus grand trésor de biodiversité », a proclamé Emmanuel Macron à Nantes.

Lire la tribune (octobre 2023) : Article réservé à nos abonnés « Le traité sur la haute mer est un exemple de l’importance du multilatéralisme »

Pourtant, avec le réchauffement, les pollutions venues de la terre, l’acidification, l’océan souffre. Depuis le sommet sur l’océan organisé à son initiative à Brest, en février 2022, le chef de l’Etat a évoqué plusieurs fois la nécessité de se doter d’un indicateur de santé qui permettrait de prendre la mesure de sa dégradation, tout comme l’élévation de la température moyenne alerte sur l’ampleur du changement climatique.

Objectifs complexes

Pourquoi est-ce si important de s’en préoccuper aujourd’hui ? Parce que c’est là, dans les eaux françaises, que « se bâtit une partie de notre avenir », a affirmé le locataire de l’Elysée. Pour des raisons militaires et diplomatiques, des enjeux d’accès au monde et d’approvisionnement des territoires, de sécurité alimentaire, de biodiversité, de recherches scientifiques, « la mondialisation est une “maritimisation” », a-t-il insisté.

Emmanuel Macron espère que la prochaine conférence de l’ONU sur l’océan sera l’occasion d’enregistrer des avancées dans plusieurs négociations internationales en cours. Il vise notamment celle qui concerne la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique en haute mer (« Marine Biodiversity of Areas Beyond National Jurisdiction »). Ce traité juridiquement contraignant a été signé par 82 Etats, le 20 septembre 2023, et formellement adopté. Il reste à en convaincre 60 de le ratifier d’ici à la conférence de Nice. Il serait gratifiant d’enregistrer aussi quelques progrès dans le dossier délicat d’un autre traité international, celui qui est destiné à lutter contre le fléau de la pollution plastique.

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