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Prisca Thévenot, une macroniste de la première heure promue porte-parole du gouvernement

Prisca Thévenot, à la sortie du conseil des ministres, à Paris, le 20 septembre 2023.

Prisca Thévenot devient, à 38 ans, porte-parole du gouvernement. Cette militante macroniste de la première heure, habituée des plateaux de chaînes d’information en continu, succède à Olivier Véran à un poste très exposé médiatiquement, notamment pour rendre compte du conseil des ministres.

Elle avait fait son entrée au gouvernement en juillet 2023, dans le dernier gouvernement d’Elisabeth Borne. En moins de six mois au secrétariat d’Etat à la jeunesse et au service national universel (SNU), elle a notamment dû défendre les hésitations gouvernementales sur le caractère obligatoire ou non de ce « séjour de cohésion » qui peine encore à séduire les lycéens français.

Elle qui se disait d’une timidité maladive dans sa jeunesse a, depuis, fait les preuves de sa capacité à sortir de sa réserve pour ferrailler en défense du président de la République dans les médias. Porte-parole de Renaissance depuis quatre ans, propulsée par Roland Lescure, un proche d’Emmanuel Macron, cette ancienne entrepreneuse est désormais rodée à l’exercice. C’est d’ailleurs à ce poste exposé de porte-parole du gouvernement que Gabriel Attal s’est révélé au monde politique, dans le gouvernement de Jean Castex.

Prisca Thévenot s’est engagée en politique en 2016, avant tout pour soutenir le candidat d’En marche ! dans sa conquête de l’Elysée. « Le monde politique est très éloigné de ma vie. Chez Macron, c’est l’homme qui m’a séduite, son parcours, son approche. Il montre qu’il n’y a pas besoin de rentrer dans les codes actuels de la politique pour y faire quelque chose », disait Prisca Thévenot au site d’information Les Jours, qui l’a suivie en 2017 lors de sa campagne pour les élections législatives en Seine-Saint-Denis – scrutin qu’elle avait perdu face à la sortante, la communiste Marie-George Buffet.

Application « beauté » pour smartphone

C’est dans ce département que cette mère de famille d’origine mauricienne a grandi, dans une résidence de la ville de Stains. Celle qui se décrit comme « un pur produit de l’école républicaine » a suivi sa scolarité en zone d’éducation prioritaire, puis effectué le « grand voyage » de l’autre côté du périphérique, au très chic lycée privé jésuite Saint-Louis-de-Gonzague, dit « Franklin », dans le 16arrondissement, pour une classe préparatoire. Après des études de commerce, elle dirige un centre d’appels puis se lance dans l’entrepreneuriat. Avant d’être happée par Emmanuel Macron, elle envisageait de lancer une application « beauté » pour smartphone.

La politique la cueille lors d’une réunion publique du futur président à Saint-Denis, où il porte son « projet d’émancipation » pour les quartiers populaires. Elle y croit, le rejoint, fait campagne contre les discriminations et le déterminisme social. Elle sera un temps chargée de la lutte contre les discriminations et de l’égalité des chances à La République en marche (LRM, ex-Renaissance), un sujet dont elle ne parle plus.

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