Emmanuel Macron a réuni, vendredi pour le Conseil des ministres, son nouveau gouvernement, une équipe droitisée avec l’arrivée de Catherine Vautrin et Rachida Dati. Plus tôt, lors des passations de pouvoir, le Premier ministre Gabriel Attal s’est dit attaché au ministère de l’Éducation nationale, qu’il laisse entre les mains d’Amélie Oudéa-Castéra. Le chef du gouvernement a assuré que tous les chantiers qu’il avait engagés pour l’école seraient poursuivis.
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Les nouveaux ministres de l’équipe de Gabriel Attal ont pris leurs fonctions, vendredi 12 janvier, après plusieurs cérémonies de passation de pouvoir pour les portefeuilles ayant changé de titulaire.
L’exécutif s’est réuni pour la première fois en fin de matinée en Conseil des ministres à l’Élysée. « Au travail ! », a dit le président Emmanuel Macron devant les caméras.
Le chef de l’État a demandé aux membres du gouvernement d’être des « révolutionnaires », pas des « gestionnaires », et les a incités à la « discipline », selon des propos rapportés par des participants à l’issue de ce Conseil des ministres.
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« Je vous demande de la solidarité et de la vitesse, qui sont la condition de l’efficacité », a dit le président. « J’attends de vous des résultats, encore des résultats et toujours plus de résultats », « je ne veux pas d’états d’âme, je veux des états de service », a-t-il martelé.
« Le cap n’a pas changé d’un iota »
Parmi les passations de pouvoir de la matinée, le nouveau Premier ministre Gabriel Attal a transmis le flambeau du ministère de l’Éducation à Amélie Oudéa-Castéra, qui conserve la Jeunesse et les Sports à sept mois des Jeux olympiques de Paris.
Il a assuré à cette occasion que tous les chantiers qu’il avait engagés à l’Éducation nationale seraient poursuivis. « Tout ce qu’on a entamé ira jusqu’au bout », a-t-il lancé. « Le cap n’a pas changé d’un iota (…). Nous continuerons à agir pour élever le niveau scolaire. Le choc des savoirs se mettra en œuvre et portera ses fruits », a-t-il poursuivi.
« Nous continuerons à construire une école des droits et des devoirs où le respect de l’autorité de l’enseignant est une valeur cardinale, où les valeurs de la République ne sont pas négociables, où l’on réagit vite et où l’on prend des décisions fermes », a-t-il martelé.
« Ma feuille de route sur ce périmètre Éducation nationale et Jeunesse est claire, elle est celle que vous avez portée ces derniers mois avec une exceptionnelle vigueur, guidée par le cap fixé depuis 2017 par le président », lui a répondu quelques minutes plus tard Amélie Oudéa-Castéra.
À la Culture, Rachida Dati veut défendre la « culture populaire »
La grande surprise de ce gouvernement est l’arrivée à la Culture de Rachida Dati, ex-Garde des sceaux de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2009 et figure des Républicains, immédiatement exclue par le patron du parti.
« Chacun sait que j’aime me battre, n’ayez pas peur », a-t-elle souligné lors de sa prise de fonction vendredi matin, promettant de défendre « l’exception culturelle » française et la « culture populaire ».
Sa nomination « répond à un véritable besoin, le besoin de la France que souvent on dit ‘populaire’, qui doit se sentir représentée. Par mon parcours, la culture est un combat, un combat de tous les jours », a martelé Rachida Dati devant la patronne de France Télévisions, Delphine Ernotte, et celle de Radio France, Sibyle Veil.
La nouvelle ministre a déclaré vouloir « bâtir une nouvelle culture populaire pour tous (…), des quartiers à la ruralité ». « Je serai toujours là pour défendre l’exception culturelle », a-t-elle aussi assuré, mettant l’accent sur la nécessité de « rendre la culture encore plus présente dans toutes les villes et tous les territoires ».
L’Europe, la priorité de Stéphane Séjourné au Quai d’Orsay
Parmi les entrants de ce nouvel exécutif se trouve également le chef du parti Renaissance, Stéphane Séjourné, un proche d’Emmanuel Macron autrefois pacsé avec Gabriel Attal. Il se voit confier les rênes de la diplomatie française en remplacement de Catherine Colonna.
Homme de l’ombre, très influent, parlant plusieurs langues dont l’espagnol pour avoir passé une partie de sa jeunesse en Argentine, cet éphémère adhérent du Parti socialiste devient à 38 ans le plus jeune ministre des Affaires étrangères de la Ve République.
« L’avènement de l’Europe sera ma priorité », a-t-il déclaré lors de la passation de pouvoir avec sa prédécesseuse au Quai d’Orsay. Stéphane Séjourné a également annoncé qu’il se rendrait « dans les prochains jours » en Allemagne et en Pologne, sur fond d’enlisement de la guerre en Ukraine. « Le réarmement de la France passe par le réarmement de l’Europe », a-t-il estimé.
Avec AFP