Lors de son quatrième déplacement, samedi 13 janvier, depuis sa nomination mardi à Matignon, le premier ministre, Gabriel Attal, a promis « 32 milliards d’euros supplémentaires » pour le système de santé « dans les cinq ans qui viennent », devant les caméras.
« Parmi tous les problèmes à résoudre, l’hôpital, évidemment, est en haut de la pile », a déclaré le chef du gouvernement, qui a visité le centre hospitalier universitaire de Dijon, accompagné de la nouvelle ministre du travail, de la santé et des solidarités, Catherine Vautrin, nommée jeudi.
M. Attal a promis que le gouvernement « continuer[ait] à investir massivement pour l’hôpital, et plus largement pour notre système de santé », voyant dans l’hôpital public et les soignants un « trésor national ».
« Je vous le dis, le prochain budget que mon gouvernement aura à présenter sera un budget historique pour l’hôpital public », a-t-il encore assuré.
« Plusieurs années pour que ça se ressente »
« On rattrape des décennies de sous-investissement, et évidemment qu’il faut plusieurs années pour que ça se ressente jusqu’à l’aide-soignant, au médecin qui est ici, à l’hôpital », a dit le premier ministre. Ce dernier a aussi affirmé vouloir « continuer à transformer le financement de [l’]hôpital [public français] » pour qu’il soit « financé de manière plus intelligente ». Il a par ailleurs évoqué « l’enjeu de la coordination avec la [médecine de] ville, évidemment, pour réduire aussi la pression qui pèse sur l’hôpital ».
Catherine Vautrin a déclaré pour sa part avoir « voulu rendre hommage à celles et ceux qui sont mobilisés pour assurer cet accueil des urgences à tous les âges de la vie ». « Ce qui est intéressant, c’est un accueil pluridépartemental et plurirégional. C’est important de mettre en avant ces éléments de complémentarité entre urbanité et ruralité », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs interrogé par la presse lors de ce déplacement sur les positions hostiles au mariage pour tous exprimées par le passé par sa nouvelle ministre, M. Attal s’est affiché en solidarité avec elle. « Chacun me connaît, chacun sait quelle est ma vie », a déclaré le premier ministre, ouvertement homosexuel, se disant « heureux et fier » que Mme Vautrin fasse partie de son gouvernement et défendant la possibilité pour chacun de « changer d’avis ».
« Catherine Vautrin (…) appartient à une majorité résolument engagée contre les discriminations, une majorité qui a permis l’ouverture de la PMA aux couples de femmes. (…) Nous sommes un gouvernement qui va continuer à agir contre les discriminations, contre l’homophobie et en faveur des droits de tous », a-t-il encore fait valoir.