Accusé de trop pencher à droite, le gouvernement du nouveau premier ministre, Gabriel Attal, n’en finit pas de se justifier, quatre jours après sa nomination. Interrogée lundi 15 janvier sur France Inter, la porte-parole de l’exécutif, Prisca Thevenot, a déclaré n’avoir « pas l’impression » que le gouvernement soit « de droite ».
« On avance, et surtout on agit avec des gens qui ont envie de travailler », a estimé la nouvelle ministre déléguée, renvoyant la gauche à « des forces extrêmes qui n’ont qu’une ambition, c’est de préparer les prochaines élections ».
L’équipe composée par M. Attal ? « Des forces républicaines et démocratiques qui sont engagées pour un pays », a assuré Prisca Thevenot, alors que les poids lourds du gouvernement, comme Bruno Le Maire (économie), Gérald Darmanin (intérieur) ou la nouvelle arrivante Catherine Vautrin (travail, santé, solidarités) sont issus de la droite.
D’autres nominations attendues
« Qu’est-ce que la gauche aujourd’hui ? C’est celle qui s’assoit dans la gauche de l’Hémicycle mais qui n’en porte pas les valeurs ? C’est celle qui s’est opposée à la majorité présidentielle en juillet 2022 parce qu’elle ne voulait pas qu’on vote un pack pouvoir d’achat qui allait protéger les Français ? C’est celle qui refuse de voter des lois qui font avancer sur la lutte contre les discriminations ? C’est ça, la gauche, aujourd’hui ? », s’est emportée Mme Thevenot.
Elle a néanmoins rappelé que « d’autres nominations vont suivre » au gouvernement, notamment au logement ou aux transports. Il s’agira de ministres délégués ou de secrétaires d’Etat, mais pas de ministres de plein exercice.
La tonalité droitière du nouveau gouvernement suscite le malaise jusque dans la majorité présidentielle. Plusieurs députés du MoDem s’en sont inquiétés publiquement.