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Jeux olympiques de Paris 2024 : la colère des bouquinistes ne faiblit pas

Un stand de bouquiniste fermé, le long des berges de la Seine à Paris, le 8 janvier 2024.

La troisième réunion organisée lundi 15 janvier par la Préfecture de police de Paris avec les représentants de la mairie et des bouquinistes s’est tenue dans un climat assez tendu. L’incompréhension semble monter d’un cran entre le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, et les bouquinistes qu’il entend déloger des quais de Seine pendant les Jeux olympiques de Paris, qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août. Depuis des mois, le préfet invoque des raisons impérieuses de sécurité pour enlever provisoirement ces boîtes vert wagon présentes sur les quais de Seine.

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La réunion a permis de savoir que l’enlèvement des boîtes s’effectuerait en quatre nuits, du 14 au 17 juillet, et que leur remise en place serait effectuée à partir du 29 juillet, toujours en quatre nuits. Mais la principale pierre d’achoppement demeure : la mairie comme la préfecture n’envisagent pas d’indemniser ces marchands de livres et de souvenirs, qui ne pourront rien vendre pendant au minimum une quinzaine de jours.

Selon Jérôme Callais, président de l’association culturelle des bouquinistes de Paris, Laurent Nuñez a indiqué qu’il refusait de signer un arrêté qui imposerait la fermeture des bouquinistes – seul moyen pour qu’ils puissent obtenir une réparation financière. Dès lors, Jérôme Callais et l’avocat de l’association, Me Matthieu Chirez, associé au cabinet JP Karsenty & associés, envisagent de porter l’affaire devant le tribunal administratif.

« Mauvaise nouvelle »

Le représentant des bouquinistes assure que le préfet les aurait ainsi prévenus : « Si vous ne lancez pas de procédure juridique à notre encontre, nous n’imposerons le montage et le démontage que de 428 boîtes sur les 932. Soit 47 % d’entre elles. Mais, dans le cas contraire, 604 boîtes seront concernées. » Un argument pour le moins « déplaisant », a persiflé M. Callais. De son côté, la préfecture de police donne une tout autre version, en assurant avoir « accepté de sacrifier certaines zones qui ne seront donc pas ouvertes au public (…) ce qui permet de sauvegarder plus de 170 boîtes. Ce sont donc 428 boîtes qui devront faire l’objet d’un retrait puis d’une dépose dans un délai raisonnable, sur lequel la ville a pu s’engager ». Deux versions suffisamment antinomiques pour montrer l’ampleur du fossé.

Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris en charge du sport, des Jeux olympiques et paralympiques et de la Seine, n’a quant à lui pas souhaité faire de déclaration à l’issue de cette rencontre. « Nous avons appris une autre mauvaise nouvelle, a déclaré M. Callais. Tous les autres bouquinistes seront aussi impactés. Si leurs boîtes resteront en place, ils ne pourront pas travailler », a-t-il précisé.

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