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Aux Etats-Unis, les grands patrons se résignent au retour de Trump

Donald Trump à Portsmouth (New Hampshire, Etats-Unis), le 17 janvier 2024.

Ils voulaient tourner la page, mais face à l’évidence, les milliardaires et les grands patrons américains se préparent à accepter le retour de Donald Trump. C’est ce qui ressort d’une enquête menée à Davos par la chaîne CNBC, qui note le contraste entre les patrons européens, inquiets, et leurs homologues américains, qui insistent sur le faible pouvoir intérieur du président des Etats-Unis.

Le plus notable est le milliardaire Jamie Dimon, patron historique de J.P. Morgan, qui a tenu des propos particulièrement amènes sur Donald Trump : « Prenez juste du recul et soyez honnête. Il avait assez raison à propos de l’OTAN. Il avait assez raison à propos de l’immigration, il a plutôt bien fait croître l’économie. La réforme fiscale a fonctionné. Il avait raison en partie sur la Chine », a déclaré M. Dimon sur CNBC.

« Je n’aime pas la façon dont il a dit certaines choses sur le Mexique, mais il n’avait pas tort sur certaines de ces questions cruciales. Et c’est pour cela qu’ils votent pour lui. » Et d’ajouter qu’il saurait survivre à une élection de Trump et de Joe Biden : « Je serai préparé aux deux, nous gérerons les deux. Mon entreprise survivra et prospérera dans les deux. »

Bascule

M. Dimon s’en est pris à la campagne de Joe Biden, accusée de dénigrer les électeurs de Donald Trump et d’en faire des « boucs émissaires » : « Pouvons-nous simplement… traiter les autres avec respect et les écouter un peu. Je pense que ces discours négatifs sur MAGA [Make America Great Again] vont nuire à la campagne électorale de Biden. » En 2016, Hillary Clinton avait perdu du crédit en traitant les électeurs de Trump de « lamentables » (deplorables).

La bascule est d’autant plus importante que M. Dimon avait été invité par ses pairs, comme le milliardaire financier Bill Ackman, à se présenter à la présidentielle pour casser le duel annoncé Trump-Biden.

Pour le patron de Salesforce, Marc Benioff, l’élection ne sera pas une révolution. « La réalité est que nous sommes la même entreprise, quelle que soit la date à laquelle ces élections auront lieu. Et peu importe qui sera le président », a-t-il déclaré à Bloomberg. Sous couvert d’anonymat, un grand patron a expliqué à CNBC les raisons de l’écart d’appréciation entre Européens et Américains : « Je ne suis pas sûre que les Européens comprennent à quel point les décrets présidentiels sont faibles. Nous avons un système judiciaire. Le Congrès sera probablement divisé. C’est bien d’être prudent, mais ce ne sera pas la fin du monde. »

Baisses d’impôts

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