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Olivier Faure : « Bâtir une alternative radicale qui autorise à nouveau l’espoir de changer la vie »

A celles et ceux qui ont pu croire au « en même temps » et qui, après la préférence nationale, se voient contraints de subir la préférence sarkozyste. Rachida Dati, Catherine Vautrin, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Sébastien Lecornu, Christophe Béchu, Marie Lebec, Aurore Bergé : ce n’est plus un gouvernement, mais la reconstitution d’une ligue dissoute que ne parvient pas à masquer la jeunesse du nouveau premier ministre.

A celles et ceux qui ont pensé faire barrage à l’extrême droite en votant pour Emmanuel Macron et qui voient aujourd’hui, avec la loi « immigration », une victoire idéologique historique du Rassemblement national : préférence nationale, remise en cause du droit du sol, stigmatisation des étrangers… Les remaniements n’effacent pas les reniements.

A celles et ceux qui ont cru à la République exemplaire et qui découvrent que le président qui voulait moraliser la vie publique s’accommode, non seulement des mises en examen de ses ministres, mais va jusqu’à nommer une ministre mise en examen pour « trafic d’influence passif » et « corruption passive ».

Ministères vacants

A celles et ceux qui portent haut et fort le combat féministe et qui voient, avec ce gouvernement, les femmes exclues de tous les ministères régaliens – quand elles ne sont pas débarquées pour avoir osé briser l’omerta Depardieu.

A celles et ceux qui se battent chaque jour pour que les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes soient reconnus, insultés par la nomination d’une ministre chargée des solidarités qui avait soutenu et participé à La Manif pour tous et une ministre de la culture qui, en 2018, a refusé de voter l’interdiction des thérapies de conversion au Parlement européen.

A celles et ceux qui, tous les jours, enseignent avec passion et conviction dans l’école de la République, laïque, l’émancipation pour tous quel que soit son milieu d’origine, désespèrent d’être considérés dans leur quotidien professionnel, et qui découvrent une ministre qui dénigre l’école publique, accable ses enseignants et use du mensonge pour justifier le choix de l’entre-soi.

A celles et ceux qui militent pour que chacune et chacun puisse disposer de sa propre fin de vie et espèrent voir la loi évoluer, et qui sont meurtris de découvrir la nomination d’une ministre de la santé opposée au droit de partir dans la dignité.

A celles et ceux qui attendent l’inscription de l’avortement dans la Constitution et qui voient nommer une ministre qui a cherché à faire censurer une loi protégeant l’accès à l’avortement.

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