Le PDG de la RATP, Jean Castex, a dit le « caractère tout à fait exceptionnel » de l’automatisation intégrale de la ligne 4 du métro parisien lors de l’inauguration, vendredi 19 janvier. Il s’agit d’un modèle qu’elle entend décliner sur d’autres lignes dans les prochaines décennies, dont la 13.
« Il y a très peu d’entreprises de transports au monde qui sont capables d’automatiser des lignes existantes », s’est félicité l’ancien premier ministre d’Emmanuel Macron.
En travaux depuis 2016, la ligne 4 est devenue 100 % automatique le 17 décembre, et les rames sont désormais toutes commandées depuis un nouveau poste de commande centralisé. Construite au tout début du XXe siècle, la deuxième ligne la plus fréquentée du réseau – avec près de 700 000 passagers quotidiens – devient donc la seconde ligne existante à être automatisée, après la ligne 1 en 2012. La ligne 14, mise en service en 1998, était pour sa part automatique dès sa construction.
« Le ministre que je suis est clairement là ce matin pour adresser des félicitations », a déclaré Christophe Béchu, le ministre de la transition écologique. « Rénover une ligne de 115 ans avec ces caractéristiques, c’est effectivement quelque chose d’unique au monde. »
« Il n’y a que la RATP qui est capable dans le monde aujourd’hui d’automatiser une ligne sans la fermer »
Valérie Pécresse, présidente de l’autorité régionale des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM), a tenu pour sa part à remercier la RATP et l’entreprise Siemens, pour avoir réussi à relever ce « défi industriel colossal » tout en maintenant la circulation des trains. « Je pense qu’il n’y a que la RATP qui est capable dans le monde aujourd’hui d’automatiser une ligne sans la fermer », a-t-elle ajouté.
La ligne 13 a été désignée comme la prochaine ligne existante à être automatisée à l’horizon 2030. Elle présente des « défis supplémentaires », en particulier à cause de ses deux branches et de sa « charge de voyageurs extrêmement importante », relève Farida Omari, directrice d’opération du prolongement et de l’automatisation de la ligne 4.
Des études sont également en cours pour décider de l’automatisation future des lignes 7, 8 et 9, selon Valérie Pécresse. Les conclusions seront rendues dans les prochaines semaines. « On va continuer à automatiser les lignes existantes parce que ça apporte de la fiabilité, du confort et de la sécurité aussi », a déclaré la présidente d’IDFM.