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Ron DeSantis se retire de la primaire républicaine, laissant Donald Trump face à Nikki Haley

Le républicain Ron DeSantis, à Cedar Rapids, dans l’Iowa, le 14 janvier 2024.

Sauvé de l’humiliation dans l’Iowa, mais confronté aux réalités d’un naufrage inéluctable, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a annoncé dimanche 21 janvier qu’il se retirait de la course à l’investiture républicaine pour la présidentielle de novembre.

Cette décision, rendue publique deux jours avant la tenue de la primaire du New Hampshire, offre un motif de satisfaction supplémentaire à Donald Trump, pressé de conclure cette course et de lancer celle de la revanche contre Joe Biden. Ron DeSantis lui a apporté son soutien, sans enthousiasme feint, au détriment de Nikki Haley, représentante selon lui de « la vieille garde républicaine », favorable aux grands groupes industriels. Dans les sondages récents, il se situait autour de 7 % dans le New Hampshire.

Le gouverneur, âgé de 45 ans, a expliqué sa décision dans une vidéo diffusée sur le réseau X, pompeusement introduite par une citation de Winston Churchill (« Le succès n’est pas définitif, l’échec n’est pas fatal : seul compte le courage de continuer »). Une phrase attribuée à tort à l’ancien premier ministre britannique, selon l’International Churchill Society, qui veille à sa mémoire.

Dans son intervention, Ron DeSantis précisait qu’après sa seconde place dans l’Iowa, le 15 janvier – à 30 points de Donald Trump –, il avait « prié et délibéré » avec sa femme, Casey. « Mais je ne peux demander à nos supporteurs de donner [davantage] leur temps et leurs ressources si nous ne disposons pas d’une voie claire vers la victoire », affirme-t-il. « Il est clair, selon moi, que la majorité des électeurs républicains de la primaire veut donner une autre chance à Donald Trump », ajoute Ron DeSantis, estimant l’ancien président « supérieur » à Joe Biden, sans plus de détails.

Dans l’histoire des désastres politiques américains, Ron DeSantis a mérité un chapitre. Il y côtoiera un autre républicain, Jeb Bush, également enseveli sous les moqueries et les sarcasmes de Donald Trump. En février 2016, il s’était retiré des primaires après avoir pourtant bénéficié de moyens financiers massifs. Jeb Bush représentait l’establishment républicain classique ; Ron DeSantis prétendait se construire contre lui. Tous deux ont connu la même fin précipitée.

En novembre 2022, Ron DeSantis avait été triomphalement réélu gouverneur de Floride, avec plus de 19 points d’avance sur son adversaire démocrate. Tandis que le Parti républicain s’interrogeait fortement sur l’après-Trump, au terme d’élections de mi-mandat décevantes, l’option DeSantis prenait de la consistance dans les sondages. C’était une promesse de trumpisme sans drames ni chaos, professionnalisé, focalisé sur la guerre culturelle contre la gauche dite « woke », cet épouvantail si commode. Les donateurs puissants affluaient. A la fin du printemps, le gouverneur avait rassemblé près de 130 millions de dollars (120 millions d’euros), avant même d’annoncer sa candidature.

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