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Au ministère de la santé, des dossiers sensibles pour Catherine Vautrin, et des chantiers qui prennent du retard

La ministre du travail, de la santé et des solidarités, Catherine Vautrin, à l’occasion du premier conseil des ministres du gouvenement Attal, à l’Elysée, le 12 janvier 2024.

Y a-t-il un pilote à la santé, ce secteur érigé comme une priorité du quinquennat ? A l’hôpital comme parmi les médecins libéraux, un constat revient : « Ça flotte. » Catherine Vautrin a été nommée à la tête d’un grand ministère mêlant santé, travail et solidarités, le 11 janvier, mais sa parole est encore rare. Et elle le restera, pour ce qui est de la feuille de route santé, jusqu’au discours de politique générale du premier ministre, Gabriel Attal, le 30 janvier, fait-on savoir dans son entourage. A cette date devrait aussi être annoncé le nom d’un ministre délégué, poste pour lequel Agnès Pannier-Runacher est pressentie.

Il n’empêche, sur deux dossiers, les prises de position d’Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse du 16 janvier ont poussé la ministre à accélérer le tempo : le montant des franchises médicales et le maintien en poste des médecins titulaires d’un diplôme étranger, comme s’y était engagé Emmanuel Macron.

Ce lundi 22 janvier, Mme Vautrin a acté le doublement des franchises médicales, sur lequel le gouvernement tergiversait depuis plus de six mois. La hausse de ces sommes non remboursées aux patients interviendra dès la fin du mois de mars sur les boîtes de médicaments et les actes paramédicaux (de 0,50 euro à 1 euro), ainsi que sur les transports sanitaires (de 2 à 4 euros). Le montant prélevé lors d’une consultation chez le médecin, sur les examens et analyses de biologie médicale, passera, lui, à 2 euros, à compter de juin. Cette mesure polémique, touchant au pouvoir d’achat des Français, provoque l’opposition des patients et des soignants, et doit permettre une économie de 800 millions d’euros.

« Faux pas » d’Attal

Le second sujet sur lequel le ministère de la santé a tenu à communiquer, lundi, concerne les praticiens à diplôme étranger hors Union européenne – les « Padhue ». Le temps presse, alors que quelque 2 000 à 3 000 d’entre eux, de source syndicale, se retrouvent sans solution administrative parce qu’ils n’ont pas validé, en décembre, les épreuves de vérification des connaissances, désormais obligatoires. Quand bien même ils travaillent depuis plusieurs années sous différents statuts à l’hôpital.

Le gouvernement a assuré qu’il « les autorisera à continuer de travailler pendant les mois à venir », le temps que soient publiés les textes d’application de la loi « Valletoux » du 27 décembre 2023, qui elle-même prévoit la délivrance d’attestations provisoires d’exercice, avant que ces médecins ne puissent se représenter aux épreuves. Ce qui ne fait que « reporter » le problème, a réagi leur syndicat.

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