Le gouvernement a lancé le processus de doublement des franchises sur les boîtes de médicaments, les actes paramédicaux, les transports sanitaires, les consultations et les examens de biologie, qui sera effectif à partir de fin mars, ont annoncé lundi 22 janvier Bercy et le ministère du travail, de la santé et des solidarités.
« Le gouvernement engage les consultations » nécessaires, et « les nouveaux montants des franchises et des participations forfaitaires devraient entrer en vigueur » fin mars pour la partie franchises et « d’ici [à] début juin » pour le reste, ont détaillé les deux ministères dans un communiqué commun. Le plafond annuel fixé à 50 euros pour les personnes affectés par une pathologie lourde « est maintenu », ont-ils ajouté.
Le gouvernement officialise ainsi une mesure évoquée depuis l’automne, mais très critiquée par les oppositions et les associations de patients. Les franchises vont être doublées et portées à un euro pour les boîtes de médicaments, les actes paramédicaux et les participations forfaitaires, à deux euros pour les actes et les consultations des médecins, les examens et les analyses de biologie médicale, et à quatre euros pour les transports sanitaires.
Une mesure qui doit rapporter 800 millions d’euros
Les franchises et les participations forfaitaires ne sont pas applicables « aux mineurs, aux femmes qui bénéficient de l’assurance maternité » et « aux bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire », a rappelé le ministère.
Emmanuel Macron avait affiché son soutien à cette mesure lors de sa conférence de presse la semaine dernière. « Dire qu’on va passer de 50 [centimes] à 1 euro » par boîte de médicaments, « je n’ai pas le sentiment qu’on fait un crime terrible, mais je pense que ça responsabilise et que c’est une bonne mesure », avait-il estimé. « La médecine, le soin, les médicaments, ça ne coûte pas rien » a-t-il dit. Le système de protection sociale « prend déjà beaucoup en charge, quasiment tout ».
La mesure devrait rapporter 800 millions d’euros, selon des estimations du gouvernement. L’exécutif a besoin de cet argent pour remplir les objectifs financiers liés à la « responsabilisation des assurés » prévus par le budget de la Sécurité sociale pour 2024.