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Intelligence artificielle : Publicis va investir 300 millions d’euros sur trois ans

Le logo du groupe Publicis dans son espace d’exposition, lors du Salon Viva Tech au Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, le 15 juin 2022.

Afin de mettre cette technologie « au cœur » de ses activités et en tirer « le meilleur parti » pour ses clients, le grand groupe français spécialiste de la publicité Publicis a annoncé, jeudi 25 janvier, qu’il allait investir 300 millions d’euros sur trois ans pour sa stratégie en matière d’intelligence artificielle (IA).

Pour la seule année 2024, Publics prévoit un investissement de 100 millions d’euros, « dont 50 % dédiés à la formation et au recrutement des équipes, et 50 % à la technologie, [par] l’achat de licences, de logiciels informatiques et d’infrastructures cloud [informatique dématérialisé] », est-il expliqué dans un communiqué.

Cet investissement cette année sera financé « intégralement » par des « économies réalisées en interne ». Il « n’aura donc pas d’impact sur la marge opérationnelle du groupe en 2024 » mais sera « légèrement contributif à celle de 2025 », a ajouté le groupe.

L’IA « au cœur » des activités de l’entreprise depuis 2018

Chantre de la transformation numérique avec sa propre plate-forme de mise en relation de ses collaborateurs baptisée Marcel, sa plate-forme de traitement des données Epsilon et son activité de conseil technologique Sapient, la multinationale française revendique d’avoir mis l’IA « au cœur » de son organisation « depuis 2018 », bien avant l’émergence de ChatGPT, symbole des programmes d’IA générative qui se sont multipliés depuis la fin de 2022.

« Puisque nous avons commencé très tôt, nous sommes devenus très tôt très sérieux sur le sujet », a insisté lors d’une conférence de presse téléphonique Arthur Sadoun, président du directoire de Publicis, rappelant que son groupe avait investi « 8 milliards d’euros » ces huit dernières années dans les acquisitions d’Epsilon et de Sapient.

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« C’est ça qui nous donne cette longueur d’avance aujourd’hui », car « l’IA, dans une entreprise qui n’est pas adaptée, cela ne sert à rien », a-t-il ajouté, citant comme « avantages compétitifs » de son groupe, face à la concurrence, la propriété de ses données « à grande échelle » ou encore la présence de 45 000 ingénieurs et analystes de données en son sein.

Concrètement, l’ensemble des données « propriétaires » du groupe sera regroupé sous une seule entité baptisée « CoreAI », dont les capacités seront « progressivement » déployées « au cours du premier semestre 2024 », avec la présentation de ses premières fonctionnalités, en mai, lors du Salon VivaTech à Paris.

Avant la publication de l’ensemble de ses résultats, le 8 février, Publicis a annoncé que sa croissance organique sur l’année 2023 avait été de 6,3 %, une performance « au-dessus de la fourchette cible de + 5,5 % à + 6 %, qui avait été revue à la hausse en octobre », a-t-il dit.

Le Monde avec AFP

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