Plusieurs milliers de personnes participaient, samedi 27 janvier, à Pamiers (Ariège), à une marche blanche organisée en mémoire de l’éleveuse et de sa fille qui ont perdu la vie en début de semaine après avoir été accidentellement percutées sur un barrage d’agriculteurs, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse. « Il y a une foule considérable (…) la solidarité et l’émotion ont dépassé l’Ariège et le monde de l’agriculture », a déclaré Philippe Lacube, président de la chambre d’agriculture de l’Ariège, lors d’un point presse avant le début de la marche.
A partir de 13 heures, des milliers de personnes, vêtues de blanc, roses blanches à la main, ont commencé à remplir la cour du lycée agricole de Pamiers pour rendre hommage à l’agricultrice, Alexandra, qui y avait étudié, et à sa fille, Camille, qui devait y commencer des études.
« On est réunis ici car il nous est arrivé une tragédie. (…) On a voulu partir du lycée agricole car Camille devait entrer dans ce lycée en septembre », a précisé Sébastien Durand, vice-président de la FDSEA de l’Ariège et maire de la commune où vit la famille des victimes.
Le père « va de mieux en mieux »
Le père, Jean-Michel, également percuté lors de l’accident et grièvement blessé, est toujours hospitalisé, mais il « va de mieux en mieux », a précisé Sébastien Durand, après l’avoir vu la veille. Refusant « que le drame soit récupéré », les organisateurs avaient tenu à ce que les élus « viennent en civil », « sans écharpe », et que la presse « se tienne à l’écart du cortège ». « Nous voulons rester dans le respect et la dignité », ont-ils souligné.
Partie du lycée agricole après une minute de silence, aux alentours de 14 heures, la marche s’est élancée vers l’entrée de Pamiers à quelques mètres du lieu où s’est déroulé le drame. Des agriculteurs, présents lors de la nuit du drame, selon M. Durand, devaient y tenir une banderole d’hommage, avant que des bus ne ramènent les participants au point de départ.
A la fin de la marche, vers 16 heures, des participants s’attardaient encore, déposant leurs roses devant la banderole qui avait ouvert le cortège, avec pour message : « Alexandra et Camille, nous ne vous oublierons pas. »