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À la une de la presse, ce mercredi 31 janvier, les réactions à la déclaration de politique générale du Premier ministre Gabriel Attal. Son grand oral a déçu les agriculteurs qui disent vouloir poursuivre leur mobilisation. Des révélations sur la production d’eau minérale en France, ainsi que sur la disparition d’éditions originales du grand écrivain russe Alexandre Pouchkine. Et les dernières nouvelles de la Coupe d’Afrique des nations.
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À la une de la presse, les réactions à la déclaration de politique générale de Gabriel Attal, qui a présenté à l’Assemblée, mardi 30 janvier, les priorités de son gouvernement.
« Déverrouiller », « désmicardiser », « débureaucratiser » : voilà pour les mots du Premier ministre, qu’on voit confronté, dans le dessin de Kak, pour L’Opinion à un fonctionnaire qui lui répond que le mot « débureaucratiser » « ne rentre pas dans le formulaire ». Beaucoup de défis attendent Gabriel Attal, mais d’après le journal, le chef du gouvernement, aurait quelques atouts pour les relever – à commencer par « sa jeunesse », et « son volontarisme ».
A la Une ce matin :
🔴 Gabriel Attal, une droite nouvelle formule
🔴 Bertrand Périer: «Gabriel Attal a su prendre le sarkozysme dans sa plume»
🔴 Un rééquilibrage en demi-teinte pour l’aile gauche de la majorité
🔴 Pour résoudre la crise du logement, promesses, promesses
— l’Opinion (@lopinion_fr) January 31, 2024
La Croix, qui estime que Gabriel Attal « s’en est bien sorti », évoque un discours dans la « continuité » des « thèmes majeurs poussés par Emmanuel Macron », mais aussi « l’affirmation d’un style et d’une personnalité ». Gabriel Attal, que Le Figaro voit plutôt « dans l’ombre » du chef de l’État. Selon le journal, Les mots « saupoudrés » par le Premier ministre (« souveraineté, autorité, simplification ») peuvent certes « être agréables à l’électeur de droite», mais ne suffisent pas à « relever la saveur d’un plat interchangeable » : « Retour en macronie », conclut le quotidien.
Sans surprise, la gauche critique un discours trop à droite. Montrant côte à côte Gabriel Attal et les tracteurs des agriculteurs bloquant actuellement les routes de France, Libération accuse le Premier ministre de « rouler à fond sur la file de droite », tandis que Mediapart dénonce « un cap sans vision mais pas sans violence ». Pour le site d’info, « le Premier ministre a exhibé sa jeunesse tout en annonçant une politique inspirée des années 1970 : libérale sur l’économie, conservatrice sur le reste ».
La réaction la plus attendue était celle, sans doute, des agriculteurs. « On n’attendait rien, on n’est pas déçus » : à la une de L’Humanité, l’un d’entre eux résume le sentiment général. Le journal annonce que les syndicats, « insatisfaits du discours creux et sans nouvelle mesure débité par Gabriel Attal, ont décidé de poursuivre leurs actions ».
Le Parisien/Aujourd’hui en France évoque la « colère » et de la « déception » des agriculteurs. « Le discours est encore trop flou, commente un membre de la FNSEA, le principal syndicat agricole. On a été patients, maintenant on va monter crescendo ».
La contestation des agriculteurs touche aussi d’autres pays européens, qui se tournent maintenant vers Bruxelles. En Belgique, où le mouvement prend aussi de l’ampleur, Le Soir fait état d’une pression grandissante sur l’UE, dont le sommet extraordinaire consacré à l’Ukraine, jeudi 1er février, se retrouve « bousculé » pas la crise agricole. Celle-ci sera évoquée de manière informelle, notamment par Emmanuel Macron et notamment sur l’accord, en discussion depuis 25 ans, avec le Mercosur, accusé par les agriculteurs de les livrer à une concurrence déloyale. Quand la crise paysanne s’invite à Bruxelles, c’est à voir aussi ce matin avec le dessin de Chappatte pour le journal suisse Le Temps, montrant un agriculteur déversant du fumier sur le Berlaymont, le bâtiment de la Commission européenne. « J’espère pour vous que c’est sans pesticides », prévient un fonctionnaire bruxellois, allusion cette fois aux normes environnementales de l’UE, jugées excessives par les protestataires.
Dans la presse, également, les révélations de la cellule investigation de Radio France et du Monde sur la façon dont plusieurs producteurs d’eau en bouteille l’ont filtrée illégalement, pour masquer des contaminations. D’après nos confrères de France Info, Nestlé et d’autres industriels ont caché au public que l’eau qu’ils pompaient était contaminée, et ont eu recours à des systèmes de purification interdits, pour continuer à pouvoir mettre leur eau en bouteille. En tout, 30 % des marques seraient concernées. Des procédés très loin de l’image de « pureté originelle » cultivée par le marketing, elle-même source d’immenses profits, puisque l’eau minérale est en moyenne 100 fois plus chère que celle du robinet.
Plusieurs industriels dont Nestlé ont caché l’existence de pollution dans leurs eaux de source et les ont purifiées en ayant recours à des traitements interdits. Notre enquête avec le journal Le Monde ⬇️⬇️https://t.co/1O3j6UrdXo
— Cellule investigation de Radio France (@InvestigationRF) January 30, 2024
Elles aussi valent très très cher : des éditions rares du grand écrivain russe Alexandre Pouchkine ont été volées à la Bibliothèque nationale de France et d’autres bibliothèques d’Europe. Le Monde raconte l’étonnante disparition, notamment, de 8 ouvrages de Pouchkine à la BNF, dont la direction des collections a mis un peu de temps à se rendre compte qu’ils avaient été volés, parce que ces originaux avaient été remplacés par des fac-similés, des copies de belle facture, œuvres de faussaires aguerris. Un mode opératoire dont d’autres bibliothèques ont fait les frais, à Vilnius, en Lituanie, et à Riga, en Lettonie. Cette longue série de vols aurait commencé juste après l’invasion russe de l’Ukraine, en février 2022, depuis que les sanctions prises contre la Russie empêchent les collectionneurs russes de se fournir en Europe. Les commanditaires de ces vols n’ont toutefois pas été identifiés.
De la littérature au sport. Un mot, pour terminer, des qualifications, hier soir, de l’Afrique du sud et du Mali en quarts de finale de la CAN. « Les superbes Bafana surprennent le Maroc et assurent leur place en quarts de finale » :The Sowetan applaudit « la performance disciplinée et impressionnante qui a étourdi le Maroc 2 à 0″. « Pragmatiques et robustes, les Bafana Bafana n’ont rien lâché aux Lions » : le journal marocain Le Matin regrette de voir l’équipe nationale quitter cette CAN en huitièmes, comme en 2019. « Un coup de massue très violent » pour les supporters marocains, « sous le choc après le raté de Hakimi sur penalty ».
Plus sobre dans la défaite, L’Observateur Paalga, le quotidien burkinabé, annonce que les Étalons se sont « inclinés » face aux Aigles du Mali, 2 buts à 1. Ces derniers affronteront les Eléphants de Côte d’Ivoire, samedi 3 février, pour une place dans le dernier carré.
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