Close

« Il est possible de manger plus sain et durable sans que cela coûte plus cher »

Capture d’écran du compte Instagram « Je mange pour le futur » mettant en scène Sasha, une influenceuse fictive de 26 ans.

Comment avoir une alimentation bonne pour la santé et l’environnement ? Est-ce possible avec un budget serré ? Faut-il abandonner totalement la viande ? C’est à ces questions et bien d’autres que Je mange pour le futur (Ulmer, 2023) essaie de répondre de manière ludique et scientifique. Créé par Aurélie Zunino, coordinatrice avec Manon Dugré de la chaire Aliment, nutrition, comportement alimentaire (ANCA) d’AgroParisTech, il est la déclinaison du compte Instagram à succès du même nom.

Quel est l’objectif du projet « Je mange pour le futur » ?

La chaire ANCA expérimente des projets d’information et de sensibilisation sur l’alimentation, en particulier à destination des jeunes de 18 à 35 ans. En 2021, le réseau social Instagram nous a semblé un terrain intéressant à occuper, dans la mesure où s’y véhiculent pas mal d’idées reçues sur l’alimentation. On y trouve aussi beaucoup d’images de nourriture et des personnes qui font la promotion de régimes dangereux.

Nous avons donc créé Sasha, une influenceuse fictive de 26 ans, qui, comme les jeunes de son âge, est sensible aux questions environnementales, mais ne sait pas trop comment s’y prendre pour mieux manger. Elle mène son enquête en rencontrant des vrais chercheurs, qui lui donnent des informations scientifiques, mais aussi des artisans et des chefs, qui lui racontent leur métier et lui fournissent des conseils concrets pour une alimentation saine et durable. Le livre enrichit ces contenus pour toucher un public plus large.

N’est-ce pas difficile de parler de « mieux manger » lorsque des milliers de Français, étudiants notamment, ont déjà des difficultés à manger trois repas par jour ?

L’insécurité alimentaire est en effet une réalité qui concerne plus de huit millions de personnes en France. S’il est compréhensible qu’elles aient autre chose à penser que mettre de la nourriture « durable » dans leur assiette, elles ont le droit de prétendre à une alimentation saine. Outre l’intérêt d’une proposition comme la « sécurité sociale de l’alimentation », on essaie de montrer qu’il est possible de manger plus sain et durable sans que cela coûte plus cher.

Le fait, par exemple, de réduire sa consommation de viande rouge et de produits transformés, de thé, de café ou de boissons alcoolisés, tout en consommant plus de fruits et légumes de saison, par exemple, permet de faire baisser son impact carbone « et » ses dépenses quotidiennes.

Pourquoi insistez-vous sur le plaisir alimentaire et le fait de continuer à « aimer la bouffe » ?

Il vous reste 36.63% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top