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En Autriche, Sandoz accélère la cadence dans son usine XXL de pénicilline

« Nous sommes fiers d’héberger le seul grand site de fabrication de bout en bout de pénicilline en Europe. » Devant l’état-major de Sandoz, réuni ce jeudi 21 mars à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle usine du laboratoire pharmaceutique à Kundl, en Autriche, le gouverneur du Tyrol, Anton Mattle, ne cache pas son enthousiasme face à cette réussite locale au moment de couper le ruban. Quatre mois plus tôt, il avait déjà eu l’occasion de célébrer, dans une ambiance festive avec tambours et trompettes, un autre baptême dans ce même lieu.

Le 10 novembre 2023, le laboratoire pharmaceutique fêtait alors, aux côtés de l’élu, et du ministre du travail et de l’économie autrichien, la mise en service de sa nouvelle unité de production de principes actifs destinée à la fabrication de pénicilline, cette famille d’antibiotiques parmi les plus couramment utilisés dans le monde pour soigner les infections bactériennes, et dont l’amoxicilline, principale production de l’usine de Kundl, fait notamment partie. L’investissement de 150 millions d’euros, dont 50 millions mis sur la table par le gouvernement autrichien, avait ainsi permis à l’industriel de se doter d’un procédé de fabrication plus efficace et moins énergivore.

Ce jeudi, c’était au tour d’un autre investissement, cette fois-ci de 50 millions d’euros, d’être à l’honneur. Le groupe ouvrait les portes de sa nouvelle extension de 3 000 mètres carrés, sortie de terre afin de renforcer ses capacités de production d’antibiotiques sur les étapes de formulation et de conditionnement des produits finis. Elle va permettre de faire passer le nombre de boîtes d’antibiotiques toutes formes confondues (sirop, comprimés, poudre à reconstituer, etc.), et fabriquées de bout en bout à Kundl, de 200 à 240 millions par an.

Une brasserie désaffectée

Le nouveau bâtiment flambant neuf est venu agrandir de 10 % la surface de ce site industriel perdu au milieu des montagnes du Tyrol. Il s’étend désormais sur plus de 30 000 mètres carrés, en faisant aujourd’hui la seule usine en Europe assurant à large échelle toutes les étapes de production de pénicilline, de la substance active jusqu’au conditionnement. L’histoire débute en 1946, lorsque six chimistes décident de s’installer dans une brasserie désaffectée pour fabriquer de la pénicilline. Cinq ans plus tard, après être parvenue à mettre au point la première pénicilline orale, l’entreprise Biochemie commence à attirer les regards, notamment du suisse Sandoz, qui rachète la société en 1963, puis commercialise l’antibiotique à grande échelle. Depuis, l’ancienne brasserie n’a cessé de s’agrandir.

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