Lancé il y a un an et employant une douzaine de journalistes, le média en ligne Factuel, en cessation de paiement, « devrait s’arrêter », a fait savoir, lundi 22 avril, son fondateur, Stéphane Simon, par voie de communiqué. Le site compte un millier d’abonnés payants, loin des dix mille escomptés. Un repreneur est toutefois espéré.
« Dans [un] contexte difficile pour les médias, Factuel Media n’a pas réussi à convaincre un lectorat suffisamment large et récurrent pour poursuivre son destin », annonce celui qui est le principal actionnaire, confirmant une information du Figaro.
« A la multiplication d’une information abondante, peu ou pas vérifiée, délivrée gratuitement, s’ajoute depuis quelques mois une guerre massive des prix d’abonnements aux médias d’informations qui détruit la valeur, l’image », déplore celui qui a par ailleurs créé en 2020 la revue souverainiste Front populaire avec le polémiste Michel Onfray, ainsi que le média vidéo de proximité Neo avec le journaliste Bernard de la Villardière.
Tout en revendiquant une impartialité éditoriale, Factuel produit des articles, dans ses rubriques société et police justice, qui épousent les inquiétudes de la droite et de l’extrême droite : de l’assassinat de Samuel Paty à celui de la jeune Lola, en passant par l’attentat d’Arras ou l’attaque au couteau à Paris le 2 décembre.
La marraine de Factuel, la présentatrice de CNews Christine Kelly, avait choisi de quitter le navire, à peine sept mois après le lancement du média en ligne, début décembre, alors que ce dernier connaissait déjà en difficultés financières.