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En Nouvelle-Calédonie, l'état d'urgence sera levé mardi matin à Nouméa

L’état d’urgence a été levé lundi soir en Nouvelle Calédonie, comme l’avait annoncé l’Élysée dans la journée. Il avait été instauré mi-mai, dans le but de rétablir un dialogue sur les barrages toujours en place. L’exécutif a annoncé l’envoi prochain de 480 gendarmes mobiles sur l’archipel.

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L’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie, touchée par plusieurs journées d’émeutes, a été levé lundi 27 mai à 20 h (heure de Paris, mardi 5 h à Nouméa). Le calme y reste très relatif après deux semaines d’émeutes, le couvre-feu étant maintenu et de nouveaux renforts de gendarmerie mobile envoyés dans l’archipel.

La levée de ces mesures d’exception doit « permettre les réunions des différentes composantes du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste, principale composante indépendantiste) et les déplacements sur les barrages des élus ou responsables en mesure d’appeler à leur levée », a expliqué la même source dans un communiqué.

La situation reste difficile sur place, les forces de l’ordre peinant toujours à contrôler certains quartiers du Grand Nouméa. Et même si la nuit de dimanche à lundi a été relativement calme, l’aéroport international va rester fermé aux vols commerciaux au moins jusqu’au 2 juin.

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L’état d’urgence avait été instauré le 15 mai (heure de Paris, le 16 à Nouméa), après des violences qui ont à cette date fait sept morts et dont le détonateur a été l’adoption à Paris d’une réforme prévoyant le dégel du corps électoral local, c’est-à-dire son élargissement aux personnes établies depuis au moins dix ans. Les partisans de l’indépendance jugent que ce dégel risque de « minoriser » encore plus le peuple autochtone kanak.

Malgré des tensions encore vives, « le Président a décidé pour le moment de ne pas reconduire l’état d’urgence. Celui-ci ne sera pas prorogé » au-delà de son délai légal de douze jours, a souligné l’Élysée.

480 gendarmes mobiles vont arriver en renfort sur l’archipel

L’exécutif espère ainsi que ce desserrement des restrictions permettra un rétablissement du dialogue sur les nombreux barrages toujours en place, visant notamment le collectif indépendantiste CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) qui est à la pointe la contestation. De son côté, le FLNKS a renouvelé samedi « son appel au calme » et demandé de « desserrer l’étau sur les principaux axes de circulation ».

Car la levée de ces barrages est « la condition nécessaire à l’ouverture des négociations concrètes et sérieuses », a rappelé dimanche la présidence, alors qu’Emmanuel Macron a installé jeudi, lors de sa visite éclair à Nouméa, une mission de dialogue composée de trois hauts fonctionnaires qui ont commencé à tenir des échanges bilatéraux avec des parties prenantes, indépendantistes et non indépendantistes.

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Cette mission « se tient prête à travailler avec les élus pour établir un accord global [autour du dégel du corps électoral] », a insisté la présidence.

Parallèlement, l’Élysée a annoncé l’envoi « dans les prochaines heures » de « sept unités de forces mobiles supplémentaires, soit 480 gendarmes mobiles ». Au total, ce sont quelque 3 500 effectifs qui sont déployés sur l’archipel où deux gendarmes sont morts durant les émeutes.

Avec AFP

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