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Air France-KLM : les actionnaires ouvrent la voie à la nomination de Florence Parly à la présidence du groupe

Les actionnaires d’Air France-KLM réunis en assemblée générale (AG) ont voté, mercredi 5 juin, à plus de 99 % en faveur de la nomination de l’ancienne ministre des armées Florence Parly au conseil d’administration du groupe, dont elle devrait prendre la tête dans un an.

Nommée administratrice indépendante du groupe franco-néerlandais en décembre dernier, Florence Parly récupère le siège d’Isabelle Parize, une première étape qui « s’inscrit dans la perspective de la succession d’Anne-Marie Couderc en qualité de présidente du conseil d’administration, au plus tard à l’issue de l’assemblée générale 2025 », précisait en décembre le groupe dirigé par le Canadien Ben Smith.

Ayant atteint la limite d’âge, l’ancienne ministre de Jacques Chirac, âgée de 74 ans, devait quitter ce poste non exécutif en mai 2023 mais, en l’absence de successeur, Air-France KLM avait décidé de modifier les statuts pour prolonger son mandat d’une année, jusqu’à l’AG de 2024. Mercredi, les actionnaires ont validé à plus de 99 % une nouvelle prolongation d’un an du mandat de présidente d’Anne-Marie Couderc.

L’AG perturbée par des militants écologistes

Enarque, conseillère de Lionel Jospin à Matignon en 1997 puis secrétaire d’Etat au budget en 2000, Florence Parly connaît bien Air France, où elle a travaillé de 2006 à 2014 au poste de directrice de la stratégie d’investissement, avant de devenir directrice générale adjointe, d’abord chargée de l’activité cargo avant le court-courrier. Elle a ensuite rejoint la SNCF, puis a été nommée ministre des armées en juin 2017, fonction qu’elle a occupée jusqu’en mai 2022.

Comme l’an dernier, l’assemblée générale, qui s’est déroulée à l’hôtel Hilton de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), près de l’aéroport Roissy – Charles-de-Gaulle, a été perturbée par des militants écologistes, venus notamment des Pays-Bas. « Vous devez arrêter de polluer le monde et arrêter de nous mentir », a lancé l’un d’entre eux lors de la séance de questions-réponses, accusant le groupe de « greenwashing ».

Ils ont ensuite entonné des chants lors de la séance de vote des actionnaires et lancé des avions en papier, comme le montre une vidéo diffusée sur X. « Je vous prie de nous excuser pour les perturbations, mais d’un autre côté, ça nous a permis aussi d’entendre des voix qu’il faut que nous entendions, compte tenu des enjeux qui sont les nôtres sur le plan environnemental », a répondu Mme Couderc.

Le Monde avec AFP

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