La ferveur olympique s’enracine dans plusieurs quartiers de Paris, une semaine après le début des Jeux olympiques. Des terrasses de café à proximité des sites sportifs aux fanzones plus intimistes, des Parisiens se joignent aux centaines de milliers de visiteurs provinciaux et étrangers. Retour en images sur un weekend de fête populaire marquée par la course cycliste en plein cœur de Paris.
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Pas de QR codes, pas de billets hors de prix, pas de longues files d’attente. Les courses cyclistes en plein Paris des 3 et 4 août ont donné l’occasion à des milliers de personnes de voir de leurs propres yeux un peloton d’athlètes olympiques, de manière relativement spontanée.
Massées derrière des barrières métalliques, des aficionados de la petite reine et de simples curieux ont ainsi pu voir défiler la star du jour, le coureur belge Remco Evenepoel, auteur d’un doublé historique en remportant, samedi, la course cycliste masculine après avoir obtenu l’or en contre-la-montre la semaine précédente.
La boucle de 273 kilomètres, pour 2 800 mètres de dénivelé positif, a commencé et terminé dans un Paris de carte postale, après un passage dans la vallée de la Chevreuse, au sud-ouest de la capitale. Avant l’arrivée au Trocadéro, le peloton olympique a traversé les quartiers nord de Paris, gravissant les pavés des collines de Montmartre, Ménilmontant et Belleville dans une atmosphère de fête populaire.
Un spectacle inoubliable pour Chantal Mansfield, accompagnante d’élèves en situation de handicap, venue avec Sasha, sa fille de 10 ans.
« C’est une opportunité unique pour elle », s’enthousiasme la Britannique, qui réside avec sa famille en Bretagne. « On avait un peu peur pour l’organisation des JO mais tout fonctionne très bien ! ».
Après la course cycliste, Chantal Mansfield et sa fille se sont rendues aux arènes de Lutèce, où une petite fanzone a été installée. L’amphithéâtre gallo-romain construit au IIe siècle, qui a vu passer des spectacles allant des sanglants combats de gladiateurs aux paisibles parties de pétanque, vibre désormais au rythme des JO.
Une clameur triomphale s’élève des arènes au moment où l’équipe de France de judo emmenée par Teddy Riner terrasse celle du Japon. Chantal immortalise l’explosion de joie autour d’elle avec son portable.
« Mes amis à l’étranger trouvent que les Français boudent les JO, alors je leur envoie des vidéos pour leur montrer l’ambiance de fête ici », explique l’employée.
L’atmosphère de ferveur olympique est également une excellente surprise pour Marie Heyraud, une cheffe de projet habitant à Paris.
« À la base, je voulais louer mon appartement pendant la durée des JO et c’est finalement une très bonne chose que je n’y sois pas parvenue ! », s’exclame la jeune parisienne. « Beaucoup de mes amis sont partis et ils le regrettent maintenant… c’est vraiment quelque chose à vivre une fois dans sa vie ».
Elle s’apprête à diner avec trois amies venues du Royaume-Uni spécialement pour les JO. Elles ont assisté à la course cycliste plus tôt dans les rues de la capitale. Après la cérémonie d’ouverture, c’est un nouvel évènement populaire qui « a offert une très belle image de la France ».