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Guerre Israël-Hamas, jour 203 : quatorze ans pour enlever les débris à Gaza, Paris débloque 33 millions d’euros pour l’UNRWA

Au moins trois personnes ont été tuées, vendredi 26 avril, dans le bombardement d’une maison de la ville de Gaza par des avions israéliens.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent menée contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1 170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l’Agence France-Presse établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

Le ministère de la santé de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, a annoncé vendredi un nouveau bilan de 34 356 morts dans ce territoire depuis le début de la guerre. En vingt-quatre heures, au moins 51 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère, qui fait état de 77 368 blessés en plus de 200 jours de guerre.

• Débarrasser la bande de Gaza des décombres et des bombes non explosées pourrait prendre quatorze ans, selon l’ONU

Un fonctionnaire des Nations unies a déclaré qu’il faudrait environ quatorze ans pour enlever les nombreux décombres et les munitions non explosées laissés par la guerre dévastatrice d’Israël dans la bande de Gaza, y compris les décombres des bâtiments détruits.

Pehr Lodhammar, haut responsable du service de lutte contre les mines des Nations unies (UNMAS), a affirmé lors d’une réunion d’information à Genève que la guerre avait laissé environ 37 millions de tonnes de débris dans ce territoire largement urbanisé et densément peuplé. « Nous savons qu’il y a généralement un taux de défaillance d’au moins 10 % des munitions, qui sont tirées et qui ne fonctionnent pas », a-t-il déclaré. « Nous parlons de quatorze ans de travail avec cent camions. »

Paris confirme le décaissement de 33 millions d’euros pour l’UNRWA

« La France confirme le décaissement de sa contribution annuelle au programme humanitaire de l’Unrwa, qui s’élève à 33 millions d’euros pour l’année 2024 », a déclaré Christophe Lemoine, porte-parole du ministère des affaires étrangères français, sans préciser la date du décaissement. « Notre soutien à l’UNRWA s’accompagne d’une exigence : celle de la pleine mise en œuvre des mesures demandées par le rapport d’audit externe indépendant conduit par Catherine Colonna », ancienne ministre des affaires étrangères française.

La France attache « une importance particulière (…) aux procédures pour vérifier la neutralité du personnel et des installations de l’UNRWA, au bannissement des discours de haine et antisémite des manuels scolaires et à la réforme des syndicats et de l’encadrement du personnel », a-t-il encore ajouté.

L’UNRWA, qui compte plus de 30 000 employés servant 5,9 millions de Palestiniens dans la région, est accusée par Israël d’employer « plus de 400 terroristes » dans la bande de Gaza. Et douze personnes ont été accusées par les Israéliens d’être directement impliquées dans l’attaque sans précédent du 7 octobre 2023.

Enquête sur l’UNRWA : plusieurs dossiers classés ou suspendus faute de preuves par Israël

L’ONU a annoncé vendredi avoir classé ou suspendu cinq dossiers sur dix-neuf visant des employés de son agence pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) accusés par Israël d’être impliqués dans les attaques sanglantes du Hamas le 7 octobre.

Le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) a « enquêté sur dix-neuf membres du personnel de l’UNRWA », les douze premiers accusés par Israël en janvier et dont les contrats ont été « résiliés » ainsi que sept autres ayant été signalés par la suite, a annoncé le bureau du porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

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Sur les douze premiers, « un dossier a été classé, Israël n’ayant fourni aucune preuve à l’appui des accusations formulées à l’encontre de l’employé », et trois autres ont été « suspendus, les informations fournies par Israël n’étant pas suffisantes pour permettre au BSCI de procéder à une enquête », a-t-il précisé dans un communiqué. S’agissant des sept nouveaux cas, l’un d’eux a aussi été « suspendu en attendant la réception de preuves supplémentaires », selon le bureau du porte-parole. Au total, quatorze employés font donc toujours l’objet d’une enquête.

Les enquêteurs se sont rendus en Israël pour des discussions avec les autorités et une autre visite est prévue en mai, a ajouté la même source. Ces discussions sont « constructives » et « ont permis de faire avancer les enquêtes ».

Ces annonces surviennent quelques jours après le dévoilement d’un rapport d’une mission d’évaluation indépendante sur la « neutralité » de l’UNRWA à Gaza. Cette agence manque de « neutralité » politique mais Israël n’a pas encore fourni la « preuve » de prétendus liens de certains membres à des « organisations terroristes », a conclu ce groupe d’experts présidé par Catherine Colonna, l’ancienne ministre des affaires étrangères française.

L’UNRWA compte plus de 30 000 employés servant 5,9 millions de Palestiniens dans la région.

Et aussi

Le Hamas a dit tôt samedi « étudier » une contre-proposition israélienne en vue d’une trêve dans les combats à Gaza et de la libération d’otages. « Aujourd’hui, le Hamas a reçu la réponse officielle de l’occupation sioniste à notre position qui avait été remise aux médiateurs égyptiens et qataris le 13 avril dernier. Le mouvement étudiera cette proposition et soumettra sa réponse une fois son étude terminée », a déclaré dans un communiqué le numéro deux de la branche politique du Hamas pour la bande de Gaza, Khalil Al-Hayya.

Une délégation égyptienne en Israël. Elle vient pour tenter de relancer les négociations sur une trêve dans la bande de Gaza associée à une libération d’otages, pendant que se prépare une offensive israélienne sur Rafah, selon des médias égyptiens et israéliens.

La CIJ se prononce mardi dans l’affaire du Nicaragua contre l’Allemagne. Le Nicaragua accuse l’Allemagne d’avoir violé la convention sur le génocide de 1948 en fournissant des armes à Israël pour la guerre à Gaza.

Les Etats-Unis disent avoir abattu deux drones. Dans un message posté sur X, le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) annonce avoir abattu deux drones dans des régions du Yémen contrôlées par les houthistes après que ces rebelles ont lancé un missile balistique dans le golfe d’Aden.

Le PS réclame la suspension de l’accord d’association UE-Israël. « Vous avez là des enfants qui sont désormais orphelins, qui sont estropiés, qui sont des enfants qui n’auront qu’une envie dans l’existence, c’est se venger de ce qu’ils ont subi », a dénoncé Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste sur Public Sénat.

Deux cadres de la Jamaa Islamiya tués au Liban. Dans un communiqué, la Jamaa Islamiya, branche libanaise des Frères musulmans, proche du Hamas, a annoncé la mort de Mosab Khalaf et Bilal Mohamed Khalaf dans une attaque israélienne, qui intervient alors que les violences entre le puissant Hezbollah libanais pro-iranien et Israël ont gagné en intensité au cours des derniers jours.

Le Monde avec AFP et Reuters

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