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A Limoges, le maire visé par une plainte pour des comportements présumés sexistes

Emile Roger Lombertie devant l’hôtel de ville de Limoges (Haute-Vienne), le 31 mars 2014.

C’est un grand déballage qui pourrait créer des remous à Limoges, préfecture de la Haute-Vienne. Une plainte pénale a été déposée auprès du parquet local, mardi 13 février, par un cadre et une ancienne directrice de la communauté urbaine Limoges Métropole (CULM) contre le maire, Emile Roger Lombertie (Les Républicains, LR), à la tête de la commune depuis 2014 et vice-président de la CULM, ainsi que contre deux de ses adjoints et vice-présidents de la CULM, a appris Le Monde.

Cette plainte a été déposée pour harcèlement moral et pour toute infraction susceptible d’être qualifiée à l’encontre des personnes visées, notamment des chefs présumés d’agression et de harcèlement sexuels. « Le maire de Limoges et les adjoints, ainsi que le président de Limoges Métropole [Guillaume Guérin, LR], n’ont pas été avisés d’un tel dépôt de plainte à leur encontre. Il n’est donc pas possible d’émettre une quelconque réaction », déclare la municipalité.

Exemples à l’appui, les plaignants dénoncent un « exercice anormal de l’autorité hiérarchique » par les trois élus visés et condamnent les « propos et comportements hautement problématiques et toxiques » du maire, « des propos à caractère sexiste, graveleux, tendancieux et dénigrants, ainsi que des comportements à caractère sexuel sans équivoque ».

Agression sexuelle présumée

La plaignante a versé à la procédure un verbatim des propos graveleux et tendancieux que lui aurait tenus le maire « à de multiples reprises », notamment entre 2015 et 2018. Le plaignant évoque, lui, le dérapage présumé du maire lors d’une réunion de mai 2023 au cours de laquelle l’élu, psychiatre à la retraite, lui aurait « enserré fortement le bras en l’insultant et le menaçant d’un regard plein de mépris ».

En vertu de l’article 40 du code de procédure pénale, les plaignants ont aussi signalé « des propos et comportements » présumés « dont ils ont été témoins » ou ont eu connaissance, depuis 2014, au sein de la commune et de la CULM. Des faits présumés susceptibles, selon eux, d’être qualifiés d’agression et de harcèlement sexuels.

Les plaignants ont versé à leur plainte une attestation d’une ex-proche collaboratrice du maire. Cette dernière y déclare avoir subi de la part de l’édile des faits de « harcèlement physique et moral ». Elle y dénonce des propos graveleux et « une claque sur les fesses ».

Elle décrit également une scène d’agression sexuelle présumée qu’elle affirme que le maire lui aurait fait subir. Ce dernier l’aurait plaquée sur le ventre contre son bureau, se collant contre son dos. Elle assure avoir dû « infliger un coup de coude » à l’élu pour se dégager. Cette ex-collaboratrice affirme qu’elle a rapporté ces faits à sa hiérarchie directe et à deux cadres de la CULM avant d’être placardisée par l’édile.

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