L’enseigne de bazar GiFi a annoncé avoir trouvé, jeudi 21 mars, un accord avec ses créanciers pour rééchelonner sa dette. Le Monde avait révélé fin février que l’entreprise avait demandé un rééchelonnement de sa dette, appelant à l’aide le comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), un service du ministère de l’économie chargé d’accompagner les entreprises en difficulté.
GiFi assure dans un communiqué avoir obtenu « un accord auprès de ses partenaires financiers le 21 mars 2024 pour accompagner sa nouvelle dynamique 2027 et rééchelonner ses PGE [prêts garantis par l’Etat] sur deux ans ». Le groupe dit avoir réalisé 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2023 et connaître « une rentabilité positive depuis toujours ».
Une source proche du dossier avait assuré début mars à l’Agence France-Presse (AFP) que le groupe « paie ses fournisseurs et fonctionne normalement », et que l’emploi n’y est « pas menacé ». Selon cette source, les demandes de rééchelonnement faisaient surtout suite à un problème de bascule d’un système d’informatique interne à la mi-2023.
Un groupe de 6 800 salariés
Dans le communiqué de GiFi, jeudi, le fondateur de l’enseigne, Philippe Ginestet, dit avoir « profité des défis générés en 2023 par l’implantation complexe d’un nouveau système informatique (…) pour relancer une nouvelle dynamique pour le groupe ».
Le spécialiste des petits prix fondé en 1981 à Villeneuve-sur-Lot, dans le Lot-et-Garonne, prévoit d’ouvrir seize nouveaux magasins « issus du rachat de Bricolex » à Paris et en Ile-de-France, pour « poursuivre sa conquête des centres-villes, commencée il y a sept ans », selon Philippe Gineset.
GiFi compte 750 points de vente dans quinze pays mais est principalement implanté en France, avec 600 magasins. Il revendique 6 800 salariés.