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Malgré un recul d’activité en 2023, Kering poursuit ses investissements

Présentation de la collection homme Gucci automne hiver 2024-2025 sous la direction de son nouveau directeur créatif, Sabato De Sarno, à Milan (Italie), le 12 janvier 2024.

Les toutes premières pièces de la collection de Sabato de Sarno, directeur artistique de Gucci, nommé en novembre 2022 pour remplacer le flamboyant Alessandro Michele, commencent à être livrées dans les magasins de la marque italienne. A Milan (Italie), dans la boutique historique de la marque, rénovée à grands frais, après un an de travaux, fin 2023, « ça part tout de suite », a assuré François-Henri Pinault, PDG du groupe Kering, lors de la présentation de ses résultats financiers sur l’exercice 2023, jeudi 9 février.

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A l’évidence, le patron du groupe de luxe français tente de rassurer ceux qui s’inquiètent des performances de Kering en 2023 et de ses perspectives en 2024. Le groupe, qui, outre Gucci, détient les marques de luxe Yves Saint Laurent, Balenciaga et Bottega Venetta, a traversé une « année complexe », reconnaissent ses dirigeants.

Quinze jours après que LVMH a dévoilé des ventes de mode et de maroquinerie en hausse de 14 % en 2023, Kering a publié un chiffre d’affaires annuel de 19,57 milliards d’euros, en recul de 4 %. Son résultat opérationnel a chuté de 15 % par rapport à 2022. Le groupe présidé par M. Pinault a notamment souffert de la baisse de forme de Gucci, dont les ventes représentent plus de la moitié de son activité mondiale et deux tiers de son résultat opérationnel : elles ont diminué de 6 %, à 9,9 milliards d’euros. Saint Laurent est aussi à la peine ; son activité est en recul de 4 % par apport à 2022, à 3,18 milliards d’euros.

« Puissance de feu »

Toutefois, Kering n’entend aucunement remettre en cause la stratégie de montée en gamme de toutes ses marques, censée leur permettre de s’adresser à une clientèle plus argentée encore que par le passé. Le groupe « aborde une deuxième phase de son développement », explique M. Pinault. La première phase, à l’œuvre depuis dix ans, a permis la complète mue de l’ancien conglomérat PPR fondé par son père, François, d’abord dans le commerce du bois, puis de la distribution, des grands magasins et du sport. Depuis, observe M. Pinault, le groupe rebaptisé Kering est devenu un « pure-player du luxe » et a triplé de taille sur ce marché fort juteux ; ce fut notamment grâce au triplement des ventes de Gucci, par la grâce de son expansion en Chine, et une multiplication par six des ventes de Saint Laurent.

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La « puissance de feu » acquise depuis par ses marques sur une clientèle dite d’entrée de gamme en Europe, en Chine, au Moyen-Orient et aux Etats-Unis lui permettrait aujourd’hui d’aller plus loin et de briguer une catégorie de clients « plus sophistiqués » et adeptes du « luxe intemporel » que poursuivent déjà ses concurrents, explique M. Pinault. Comprenez Chanel ou Hermès, coqueluche des analystes financiers du secteur.

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