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Frédéric Valletoux, un ministre de la santé plus politique

Frédéric Valletoux, alors président de la Fédération hospitalière de France, à l’Elysée, le 18 septembre 2018.

L’hypothèse de sa nomination à la santé a déjà circulé à plusieurs reprises, lors de précédents remaniements, elle se confirme cette fois-ci. Le député Horizons Frédéric Valletoux, 57 ans, a été nommé, jeudi 8 février, ministre délégué chargé de la santé et de la prévention. Il épaulera Catherine Vautrin, qui a hérité, le 11 janvier, au sein du gouvernement formé par Gabriel Attal, d’un vaste périmètre brassant la santé, mais aussi le travail et les solidarités.

La désignation de M. Valletoux intervient dans une période de flottement, avenue de Ségur, après la démission, en décembre, d’Aurélien Rousseau, opposé à la loi concernant l’immigration, suivie de l’intérim chahuté d’Agnès Firmin Le Bodo, qui fait l’objet d’une enquête judiciaire pour avoir reçu, en tant que pharmacienne, des cadeaux des laboratoires Urgo.

C’est sur un profil politique que Gabriel Attal et Emmanuel Macron se sont entendus, à un moment de fortes turbulences dans le secteur de la santé. Maire de Fontainebleau (Seine-et-Marne) pendant plus de quinze ans (2005-2022), ancien conseiller régional d’Ile-de-France, président de la Fédération hospitalière de France, le lobby des hôpitaux publics, durant la dernière décennie jusqu’en 2022… Ce parlementaire de centre droit, élu à l’Assemblée nationale en 2022, n’a rien d’un débutant ou d’un « invisible », pour reprendre l’épithète souvent accolée aux ministres qui « n’imprimeraient » pas assez.

Ancien journaliste

Contrairement à certains de ses prédécesseurs, comme François Braun, Olivier Véran ou encore Agnès Buzyn, M. Valletoux n’est pas médecin. Ce père de cinq enfants a exercé quinze ans le métier de journaliste à La Gazette des communes, puis au journal Les Echos. Après avoir été élu maire sous l’étiquette UMP, puis Les Républicains (LR), il a rejoint le parti Agir, fondé par l’ancien LR Franck Riester, puis celui d’Edouard Philippe, Horizons, comme député. Il a ainsi rallié la majorité présidentielle, après une carrière politique en grande partie à droite.

Bien identifié par les acteurs de la santé, il est déjà très attendu, à l’heure où les dossiers en souffrance s’accumulent. Sur le « doublement » des franchises médicales et la « régularisation » des médecins étrangers, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a déjà indiqué le cap, lors de son intervention télévisée du 16 janvier.

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A brève échéance, le nouveau ministre de la santé aura à porter la réforme promise de la fin de vie et l’épineuse refonte de l’aide médicale d’Etat. Sans compter la crise de l’hôpital qui se poursuit et les déserts médicaux qui s’aggravent sur de nombreux territoires.

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